La fabuleuse histoire

de

La Ufa

(Universum-film aktien gesellschaft)

Pour tout amateur de l’histoire du cinéma, le nom de la Ufa évoque sans contredit une épisode fabuleuse. Ce studio fondé en banlieue de Berlin en 1918, juste après la grande guerre, pour entre autre, remonté le moral de la population allemande qui entrait dans une période encore plus sombre. Le fameux studio connaîtra cependant une expansion rapide pour devenir à son apogée une boîte comptant 4000 employés ,dont les productions cinéma dépassèrent rapidement les frontières de l’Allemagne. Avec des producteurs visionnaires comme Erich Pommer, des réalisateurs comme Fritz Lang (Docteur Mabuse,1922), (Metropolis,1927) et Josef von Sternberg (L’Ange Bleu,1930), ces productions on obtenu un tel succès au point même d’éveiller la crainte et la jalousie d’Hollywood qui scrutaient à la loupe tout ce qui ce passait à la Ufa!

Les débuts de la Ufa

La fin du premier conflit mondial eu lieu le 11 novembre 1918 avec la signature de l’Armistice, ce conflit qui avait plonger l’Europe dans un violent carnage presque sans précédent ,avait entraîné la défaite de l’Allemagne ainsi que de ces alliés: l’empire d’Autriche-Hongrie et la Turquie. La fin de ce conflit, due, disons-le, à l’intervention opportuniste des américains et du président Wilson qui tiendra les ficelles de ce bâclé Traité de Versailles, lequel imputera à l’Allemagne une dette colossale envers les pays vainqueurs et plongera le pays dans un marasme total: le peuple est affamé, brisé et épuisé. La monnaie allemande, le mark , est très fortement déprecié. Le chaos règne: vitrines brisées, grèves, spoliations et violence partout. Et bien sûr ce désespoir amène à toutes sortes de mouvances politique : monté du communisme et apparition de l’extrême droite en 1920 menée par un agitateur du nom d’Adolf Hitler.
Durant ces années de misère,le peuple allemand laisser à lui même ne trouvai le salut que dans l’urgence de vivre, plus particulièrement à Berlin où ce concentrai de rares privilégiés , des touristes, des bohèmes, artistes de tout acabit, on transformés la ville en un foyer de plaisirs et débauches ,surclassant même l’effervescence de Paris. Les boîtes de nuit, cinémas, théâtres frivoles, bordels et clubs de travestis ce sont multipliés. La perversion prospérait, les drogues circulaient librement, la nudité courante, sous l’œil souvent complaisant de la police…

Tout ces ingrédients laissait bien sûr le champ libre, en cette période du cinéma muet, à un groupe de créateurs et cinéastes qui y voyaient à ce moment-là une belle opportunité. Depuis le début du conflit en 1914, les distributeurs allemands n’avaient plus accès aux productions cinématographiques française et britanniques, et furent privées à partir 1917, des productions italiennes et américaines. Alors un seul remède: augmenter la production nationale, Les prémices de la Ufa s’établirent donc durant cette même année 1917, soit juste avant la fin du conflit, qui fût d’abord une maison de production financée par le gouvernement. À la suite de la défaite de l’Allemagne, la Deutsche Bank qui a Emil Georg von Stauss à sa tête comme président ,un nationaliste inspiré par des idéaux extrémistes et militariste, bien avant Hitler. Stauss racheta les parts du gouvernement et avec la fusion d’autres maisons de productions allemande déjà prestigieuses comme la Decla-Bioscop avec son réseau de distribution; la Deuling (DLG) et l’Union, ce qui permit à la nouvelle société de connaître une expansion rapide. La crise économique qui a sévit due en grande partie à la dette colossale de l’Allemagne envers les pays vainqueurs.

En 1919, en vue de reconstruire le pays, le gouvernement allemand rédige une nouvelle constitution qui instaure la République de Weimar (due au nom de la ville où elle a été signée). C’est en 1921 que le gouvernement allemand, face à l a crise qui perdure, prend la décision de céder ses parts à l’entreprise et d’autres actionnaires importants se retirent et vendent leurs parts à la Deutsche Bank de Emil Georg von Stauss, ainsi la structure financière de la Ufa se retrouvait totalement privatisée. Beaucoup d’employés de l’état se retrouvèrent au chômage, devant l’urgence le gouvernement allemand imprime des marks en masses, ce qui entraîna une hyperinflation. Cette situation, non sans danger pour la Ufa, lui a permis sa rentabilité relative car la grande entreprise qui à l’instar des productions allemandes d’avant sa fondation, allait poursuivre en galvaudant encore plus le patriotisme. Le cinéma est très souvent le dernier refuge, le moyen d’évasion, le réconfort absolu.

fatales,M.N.B.A,p.37.
Les Nibelungen de Fritz Lang, 1924.

Le siège social de la Ufa sera installé à Neubabelsberg (rebaptisé du temps Babelsberg, en référence à la tour de Babel, un faubourg de Postdam, dans les environs de Berlin. Les locaux seront constitués de bâtiments gigantesques comme des ateliers, laboratoires, entrepôts et immenses serres (bâtiments de verre) pour les tournages en lumières naturelles et les studios bénéficieront aussi d’autres installations dans divers endroits en Allemagne, comme à Staaken, Tempelhof et Johannisthal, pour répondre à leurs ambitieux besoins. Les idées fusent et les moyens ne manqueront pas. Sont embauchés des techniciens, musiciens, maquilleurs, menuisiers, architectes et bien sûr l’élite du cinéma allemand: des réalisateurs comme Ludwig Berger, Johannes Guter, Carl Froelich, Fritz Lang, Friedrich Wihelm Murnau, Robert Reinert, Fritz Wendhausen; des scénaristes comme Thea von Harbou et le formidable Carl Mayer; des décorateurs qui feront leurs marques: Robert Herlth, Walter Röhrig, Otto Hunte; des chefs opérateurs innovateurs de l’expérimentation visuelle comme Karl Freund, Carl Hoffman, Axel Graatkjär, Fritz Arno Wagner et Erich Waschneck; des comédiens comme; Lil Dagover, Marlene Dietrich, Aud Egede Nissen, Agnes Straub, Paul Richter, Werner Krauss, Hermann Thiming. Bref, une véritable fourmilière de compétences; de talents et d’ambitions.

Une innovation de la Ufa – L’expressionnisme

Ce nouveau géant du cinéma ce montrera à l’avant-garde pour son sens de l’innovation particulièrement du côté de l’expressionnisme: des décors de styles audacieux et d’exagérations, aux lignes,aux formes contrastantes et anguleuses. Style connexe ,en fait ,du décor de théâtre, sous des éclairages et projections d’ombres qui mâtinent tantôt l’horreur, tantôt le fantastique. Ces ingrédients conviennent aux mises en scènes dramatiques et angoissantes qui captivent. Ce mode expressionnisme sera présent dans bien des films de la Ufa. En outre l’expressionnisme était un exutoire des fantasmes et chimères du peuple allemand meurtri de l’après-guerre.

movies.nytimes.com.
Une scène du Le Cabinet du Docteur Caligari, un bel exemple de L’expressionnisme allemand.
Cette équipe fera figure de touche à tout, toutes les avenues possibles ,genres et sous-genres seront explorés: le quotidien, le libertinage, la pègre, la comédie, la comédie musicale,le drame ,l’espionnage, contes etc. Pour la mise en scène; les décors et les costumes, les moyens, l’imagination sont au rendez-vous. La Ufa étonne par l’abondance et par la diversité chatoyantes de ses productions: L’exotisme de l’Inde; du Maroc; de la Sibérie. L’historique: les châteaux médiévaux, la Vienne impériale, la Russie tsariste, la renaissance, le moyen âge allemand, la monarchie prussienne. La science fiction et le futurisme.
images.
Le magnifique cinéma Ufa-Palast em Zoo à Berlin.
La Ufa ,outre son puissant réseau de distribution, possédait aussi ses propres salles de cinéma, sur les quelques milliers de salles du Reich, la société comptait 91 salles à son apogée. Des salles magnifiques, richement décorées avec éclectisme à l’intérieur comme à l’extérieur et pourvues de magnifiques enseignes lumineuses. Dans le Berlin de l’époque, Les soirées de première se déroulait avec un faste si époustouflant que le tout faisait presque figure de propagande! Les salles les plus célèbres étaient les fameuses Gloria-Palast et la Ufa-Palast em Zoo à Berlin.
Dans les salles de cinéma, les films étaient souvent précédés des fameux films de revue ( films hebdomadaires sur l’actualité ),la Ufa savait amener son public à rêver, leurs stars: hommes et femmes chics, les automobiles, les appartements élégants tout comme on les voyait dans les revues illustrées, la richesse et le mode de vie prétendument libertin des vedettes demeuraient l’objet de désir. L’ambiance que l’on pouvait parfois y retrouver durant les projections était typique de l’époque: mécontentement des spectateurs face à une tournure d’une situation dans le film, commentaires disgracieux d’un voisin en salle, des chahutages, lancement de pop-corn et parfois même des bagarres!
source: Cryptetian.net
Otto Hunte, Erich Kettelhut et Karl Vollbrecht ont conçu les superbes maquettes de Metropolis, mais pour les arrières plans, il doit s’agir de toiles peintes comme ici pour le gigantesque et intimidant gratte-ciel.

Fritz Lang, Une figure de proue

Sans contredit un des piliers de la société, Fritz Lang, demeurera un nom indissociable de l’histoire du cinéma à plus d’un titre. D’abord assisté son épouse et scénariste de talent Thea von Harbou. Lang, un touche-à-tout de génie, sera l’auteur d’ œuvres majeures comme Metropolis, sorti en salles en 1927, un film qui a nécessité des moyens considérable pour l’époque et un incontournable à plus d’un titre: maquettes, décors gigantesques, mise en scène impressionnante avec 36 000 figurants! La réalisation avait englouti la coquette somme de 5,3 millions de Reichmarks (une somme absolument astronomique pour l’époque) et dix-sept mois de tournage; ce qui as mit la Ufa dans un gouffre financier catastrophique.
L’idée de ce film était venu à Lang lors d’une visite aux États-Unis avec Erich Pommer en mission d’étude en 1924. À leurs arrivé à New-York sur un paquebot, à la vue de cette ville animée, les gratte-ciel, les boulevards animés,avait été pour Lang un choc à la fois fascinant et terrifiant. Les ingrédients était réunis pour inspiré le contexte de Metropolis,un monde d’un futur déconcertant de gigantisme, d’une société oppressante et dépourvue d’humanisme. Malgré les critiques, le film n’a laisser personne indifférent, les mise en scène impressionnantes, le robot, les vues de la cité, le gratte-ciel gigantesque surmonté de cornes, encore aujourd’hui, le tout reste gravé dans les mémoires.

Fritz Lang (debout derrière la caméra) tournant une scène de La
Femme sur la Lune.
source: google images.
Ici, encore un scène splendide du film, le magnifique robot.
source: google images.
Conception des maquettes de Metropolis, on peu remarquer que certains murs de faux gratte-ciel on été conçus en perspective forcée
pour augmenté le réalisme.
En 1929 Lang tourne Une femme sur la Lune, un film prémonitoire sur la course à la lune, inspiré par les romans de Jules Verne, mais y est développé le concept de base de lancement , compte à rebours et commentateur similaire à ce que la NASA fera plus tard.

La Ufa face à Hollywood: dans l’œil de l’aigle

Derrière l’effervescence de la Ufa et des autres maisons de productions de cinéma du Reich comme la Terra; la Phœbus; l’Emelka; la Prometheus-Film GmbH, se trouvait une économie qui se relevait péniblement, entremêlé d’agitations et de confusions sociales encore présentes. Les conséquences du traité de Versailles sur l’occupation alliée de la Rhur, principale zone industrielle du Reich, faisait en sorte que la fragile économie de la République de Weimar dépendait des capitaux étrangers (en grande partie américains). La reforme monétaire qui réussit à rétablir le mark a pour conséquence de réduire les exportations, dont les films allemands, ce qui ouvrait la porte aux importations de films étrangers et surtout les films américains. Dure réalité pour le cinéma allemand: en Allemagne, entre 1920 et 1930, le nombre de salles de cinéma variait de 3700 et 5000 environ, contre 20 000 sur le seul territoire américain, les marges de recettes étaient très inégales. Les américains forts de leurs studios géants comme la Universal , la Fox , La MGM et la Paramount allaient prendre un contrôle solide du marché international. Le réalisateur Ernst Lubitsh avait été le premier exilé vers l’Amérique, mais c’est le départ d’ Erich Pommer pour Hollywood en 1926, qui a eu l’effet d’une douche froide pour la Ufa. Pommer était un producteur visionnaire et un gestionnaire hors-pair, c’est lui qui avait su amener à la Ufa des réalisateurs clés comme Fritz Lang, F.W. Murnau et Ludwig Berger. Même si Pommer reviendra au grand studio allemand quelques années plus tard, le mal était fait : Les réalisateurs Paul Leni, Ludwig Berger, FW Murnau, Des comédiens comme Pola Negri, Conrad Veidt, le grand Emil Jannings avaient eux aussi pris la direction d’Hollywood. À noter que les autres maisons de production allemandes aussi ont souffert de cette érosion. Mais le grand studio allemand n’en est pas à ses premiers soubresauts, en 1927 arrive un nouveau président: Alfred Hungenberg, Véritable homme d’affaires et dévoué qui a une solide connaissance de l’industrie, il réussit à remettre sur les rails le colosse ébranlé.

Le passage au cinéma sonore et la crise de 1929

Quoi que curieusement, la technologie du cinéma parlant a été préalablement développée en Allemagne au début des années vingt et suivie de près par la Ufa, mais au vu des difficultés, qui mettront malheureusement cette option en suspend. C’est Hollywood en 1929 qui prend les devants, La Ufa passe au cinéma parlant l’année suivante, non sans obstacles, la direction doit à nouveau investir des sommes importantes pour rénover ses équipements et laboratoires, insonoriser ses studios existants et construire de nouveaux studios furent aussi nécessaire. Les films sonores étant plus chers à produire ont avantagé la Ufa face aux autres sociétés allemandes plus petites et le grand studio allait devenir le maître absolu du cinéma allemand à partir de 1930. Mais crise économique mondiale de 1929 allait de nouveau placer la Ufa et toute l’industrie du cinéma allemand dans une situation extrêmement précaire, le pouvoir d’achat du peuple allemand chute de nouveau ainsi que les fréquentations des salles de cinéma. Mais encore une fois la Ufa, de part sa structure, son avance économique et la détermination de ses leaders, surmontera cette tempête. En 1931, le rayonnement culturel du groupe sur le marché allemand est incontestable: productions de disques, un magazine, 71 filiales comprenant maisons de production; distributeurs; des sociétés de salles et des dizaines d’ entreprises opéraient à l’étranger sous la bannière de la Ufa. La technique de la post-synchro n’étant pas encore au point, la Ufa ,qui se voulait toujours ouverte sur le monde, donc entre 1930 et 1933,il n’était pas rare que le grand studio engage des comédiens étrangers pour ses films sonores, tournés simultanément en plusieurs langues (français, anglais, italien, hongrois etc.)

La Ufa et l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler: dans l’œil du Führer

L’histoire tumultueuse du grand studio allemand entre dans une autre phase critique en 1933: l’arrivée du national-socialisme (le nazisme) avec à sa tête Adolf Hitler, un chef d’état avec une autorité et une détermination sans équivalent dans l’histoire de l’humanité. Déterminé à réparer les dommages dus à la défaite de l’Allemagne lors du premier conflit mondial et à l’odieux traité de Versailles, il veut à donner à l’Allemagne une place de grande puissance sur l’Europe et sur le monde. Étant autrichien de naissance, il avait servi sous le drapeau allemand lors du premier conflit mondial et vouait un culte à l’armée,à la race allemande, dite aryenne. Après maintes tractations, Hitler devient chancelier du Reich le 30 janvier 1933, en ayant fait campagne avec succès contres les démocrates, les marxistes et surtout les juifs comme étant aussi responsables des malheurs de l’Allemagne. Cette Allemagne, en très grande partie, est désormais aveuglée par le Führer.

»Mais dans les villes du Reich, surtout à Berlin où l’ambiance libertine et frivole qui était toléré sous la République de Weimar, Hitler fera figure de rabat-joie en prêchant un puritanisme strict: interdiction du jazz, arrestation et exécution des homosexuels et entassement des prostituées dans des maisons de tolérance officiellement autorisées. En quelques temps l’ambiance festive de Berlin avait disparue» (1).
Le Führer ainsi que Joseph Goebbels, son ministre de la propagande et les hautes instances du parti Nazi, étaient très au fait du cinéma de Reich et de la Ufa, ayant vu plusieurs films de la grande firme. À la Ufa, la haute direction, de Emil Georg von Stauss, le président Alfred Hugenberg et le directeur Ludwig Klitzsch, tous déjà des national-socialiste, et une grande partie du personnel prêtent immédiatement allégance à Hitler.
source:Histoire générale III,Savard et Dussault.p.211.
La nuit, de nouvelles enseignes au néon avoisinent celles des
cinémas du Reich.
Goebbels est à la tête d’un bureau de censure du cinéma. À la Ufa plus rien ne sera jamais comme avant, l’atmosphère avait définitivement changer, le licenciement massif du personnel juif fait très mal. Les films allemands sont totalement boudés à l’étrangers et les films étranger ne rentrent plus sur le marché allemand. Cet isolement ne pouvait qu’être suicidaire pour le cinéma allemand, son art et son épanouissement. En avril 1933, las de tout ce cirque, Fritz Lang émigre en France pour un moment et par la suite il part pour les États-Unis. En mai Erich Pommer quitte à nouveau l’Allemagne pour Hollywood.
source: google images.
On est en 1930, arrive Marlene Dietrich, Le regard remplit
de défiance, d’un envoutement ravageur, la gente mascu-
line en était subjugé!. On peut y ressentir l’atmosphère li-
bertin du Berlin de l’époque. À remarquer la présence du
tabagisme, la Ufa aussi élevait aussi la cigarette comme
complément d’élégance.

Marlene Dietrich, d’un maniérisme hollywoodien

Marlene Dietrich, Une autre figure emblématique de la Ufa, incarnation sublime de la femme fatale, provocante et libérée, elle fait ses débuts remarquables en 1930 dans le premier film parlant de la Ufa, L’Ange Bleu du réalisateur autrichien Josef von Sternberg. Suite au succès du film dans le monde entier et face à la montée du nazisme qu’elle avait en aversion, elle quitte pour Hollywood où on l’acceuille à bras ouvert. Elle deviendra citoyenne américaine en 1937. Sternberg, qui avait déjà fait ses classes à la MGM à Hollywood, était revenu en Allemagne pour se joindre à la Ufa, mais ce sera de courte duré, d’origine juive il a tout juste le temps de réaliser le film avant de quitter à nouveau pour l’Amérique en Compagnie de Dietrich où ils continueront à travailler ensemble.
Joseph Goebbels, en fin connaisseur de cinéma tant allemand qu’étranger (surtout américain), avait la Ufa à l’œil comme les autres firmes; la Tobis ,la Terra, etc. Ces dernières allaient devenir des instruments de propagande efficaces. Certes la Ufa allait continuer à produire des longs métrages de fictions, aventures, comédies, la qualité était encore présente, mais le plus souvent à saveur nazi. Des films d’actualités hebdomadaires et longs métrages réalisé par Leni Riefenstahl, une réalisatrice fanatique de Hitler, montrant les discours du Fuhrer et les déploiements nazis et de l’armée allemande devant les foules gigantesques. Ces documentaires de propagandes avait un certainement un effet , au début, de renforcé l’approbation au régime ,mais plus les années passait, blasés de tels cérémonial, beaucoup de cinéphiles en avait même prit l’habitude d’arriver en retard aux projections. Goebbels réagit en imposant un règlement de fermetures des guichets cinéma dès le début des projections, aucun cinéphile ne doit manquer les bonnes actions du Führer.

En 1934, Goebbels nomme un certain Willi Krause comme censeur du cinéma du Reich, en pantin véritable, il avait aucune connaissance en cinéma. La qualité des produits de la Ufa s’en allait en se détériorant, l’atmosphère au sein du personnel était de plus en plus lourde, d’autres grinçait des dents, d’autres se comportait soit avec habileté, résignation ou discrétion. Il demeurais encore des valeurs sûres comme les acteurs Lilian Harvey, Willy Fritsch , Gustav Frölich et Emmil Jannings qui est un des rares revenu d’Hollywood encore reconnu mondialement qui devinrent des collaborateurs du régime, sont ‘ils mi-conciliant? mi-honteux? mi-conscient? Mais les Lang, Lubischt, E.A. Dupont ,Pommer, Murnau, Dietrich avait quitté l’Allemagne définitivement. Bref, la magie d’antan avait bel et bien disparue.

En mars 1937, arrive la nationalisation du cinéma du Reich, La Universum-Film AG, cesse totalement d’être une entreprise privée et se livre totalement à l’état nazi. En 1938, l’Autriche, de langue et de race allemande, marché naturel pour les films allemand et pays natal de Hitler, suite aux menaces et ambitions de dernier, l’état autrichien fini par céder et est réuni au Reich, c’est » l’Anschluss», c’est-à-dire : La réunification, qui est proclamée en mars 1938 par l’arrivée en Autriche de troupes allemande et une entrée triomphale du Führer à Vienne. En 1940, Les autres studios allemand: la Tobis, la Terra, la Bavaria et le studio autrichien: la Wien Film AG située à Vienne deviennent elles aussi nationalisées.

Début d’un mauvais film

En septembre 1939, débute la deuxième guerre mondiale, le 3ième Reich attaque la Pologne, des films d’actualités (reportages) sont réalisés sur le front et sont présenté au cinéma comme à l’habitude avant le programme principal, on projette à l’écran les avancées impitoyable de la Wehrmacht et de la Luftewaffe sur une Pologne qui a du mal à se défendre, on rapporte avoir remarqué chez les visages des spectateurs des réactions partagées, certes de la fierté héroïque, mais aussi de l’accablement, de l’effroi, même de la compassion pour les polonais. Mais pour les affaires, à la Ufa, surtout à la direction du studio et au vu du ministre de la propagande tout baignait, la production de long métrage allait bon train. Les salles de cinéma du Reich était bondées. Les malheureux états conquis: la Tchécoslovaquie, la Pologne, le Danemark, les Pays-bas, la Belgique, la Norvège et la France allaient servir de nouveaux marchés pour le cinéma du Reich. Suite aux combats et réédition de chaque un de territoires conquis, les cinémas étaient systématiquement réquisitionnés et ceux endommagés remis rapidement en état par les conquérants, pour y projeter les produits cinématographiques nazis, des longs métrages et des films d’actualités de propagande pour frapper , soumettre et germaniser au plus vite les esprits des conquis. Mais durant les projections, les films étaient la plupart du temps reçu avec un silence glacial. Ceux qui chahutaient et protestaient risquait le plus souvent d’être arrêtés et emprisonnés. Il est à noter qu’en France, grande puissance vaincue, qui comptait une industrie cinématographique très bien développée avec un public au goûts et exigences élevés, l’occupant allemand choisit une stratégie moins brutale. »Face aux exigences du public cinématographique français, les Allemands ressentaient des complexes d’infériorité inavoués, mais justifiés»'(2).Tandis qu’a l’est sur le difficile front russe et les territoires conquis, les plans de diffusions cinématographique du Reich n’eurent pas lieu comme prévu. En 1942, sous l’égide de Max Winkler, le chargé de mission du Reich pour l’économie cinématographique, la Ufa se voit transformér en une structure gigantesque unissant la capacité totale de l’ancienne Ufa, la Tobis, la Terra, la Bavaria et la Wien-Film ayant pour nouveau nom la Ufa-Film GmbH mais le nom du trust sera la Ufi.( * )

*. à noter qu’à partir de ce moment le nom officiel devient Ufi, mais pour une meilleure compréhension du texte qui suit, le nom Ufa est maintenu. (N.D.L.R.)»

Vers l’abime

En 1943, année du 25 ième anniversaire de la Ufa, les choses commencèrent à mal tourner pour Hitler et l’expansion du 3ième Reich,sur le front russe tout ce complique pour les troupes allemandes qui commence à reculer face à l’armée rouge de Staline, les grandes villes et les zones industrielles allemandes commencent à subir les bombardements britanniques, dont Berlin, les installations de la Ufa seront ébranlées comme le moral du personnel qui continue à produire films après films. Josef Goebbels comme Ludwig Klitzsch et son personnel directoire quant à eux n’y voit qu’illusion en espérant que tout rentrera dans l’ordre. Mais en novembre 1943, les installations de la Ufa à Neubabelsberg seront sévèrement touchées, des équipes de secours sont constituées rapidement pour les réparations d’urgence et éteindre les incendies. La Ufa comme les autres groupes cinématographiques allemands doivent aussi mettre sur pied des équipes dans l’urgence de réparer les cinémas endommagés du pays, quoi que la catastrophe est à l’horizon, la Ufa continue ses activités tant bien que mal. Dans les cinémas, durant les projections de comédies, de drames et autres films de propagande, s’entremêlaient les bruits sourds des bombardements environnant. En 1944, avec le débarquement de Normandie et devant l’intensification des bombardements, une partie des équipes de production de la Ufa doit se déplacer dans vers des zones calmes de la campagne pour continuer à tourner des films et dans un hangar de la Ufa à Neubabelsberg jusqu’au dernier moment d’avril 1945 on y tourne le film Die Schenke zur ewingen Liebe, pour une population qui étouffe de plus en plus et l’étau qui se resserre et se ferme sur Berlin avec le suicide de Hitler le 30 avril et l’Allemagne qui capitule le 8 mai.

Reconstruire à nouveau

Suite à la réédition, dans une Allemagne encore ruinée de nouveau et cette fois divisée: à l’est c’est l’occupation soviétique,à l’ouest, les troupes d’occupations américaines, britanniques et françaises. Ces dernières, dans leurs processus de »dénazification», avaient instauré un moratoire interdisant l’utilisation du nom et du sigle de la Ufa pour au moins 10 ans. À l’est comme à l’ouest, les artistes et techniciens restants de la Ufa comme les autres studios allemands sont laisser à eux-mêmes, tout comme ce peuple commotionné, obligé à auto-examen de conscience, à se relever de nouveau, à comprendre le contexte de leur défaite et de quelle manière ils ont été piégés. Certains des acteurs se retrouvent dans le domaine du théâtre, d’autres servent d’amuseurs publiques pour les troupes d’occupation américaines, les autres survivent comme il le peuvent. Mais la passion du métier en chacun d’eux n’est pas démolie pour autant, en juillet 1945, des acteurs et techniciens se regroupent pour fonder des petites compagnies de productions plus ou moins sérieuses. À l’est , les studios de la Ufa à Neubabelsberg et Tempelhof, étaient encore en grande partie intacte, mais les occupants soviétiques avaient pillé presque tout le matériel de tournage et les précieux stocks des copies.

À partir de 1946, Erich Pommer revient de nouveau en Allemagne et à la demande des américains et est nommé film control officer (officier de contrôle du cinéma) ayant pour tâche délicate de contrôler et de restructurer le cinéma allemand et les quelques films seront produits. Mais l’occupant américain encore inconfortable avec cette situation se doit de restructurer l’organigramme de l’ancienne Ufi , tâche longue et complexe, qui prendra le nom de Lex-Ufi en 1949, pour mieux démanteler l’ancien géant constitué par Max Winkler, dans les buts essentiel d’éliminer cette puissante concentration et d’y retracer des sympathisants de l’ancien régime national-socialiste. Mais dans le milieu cinématographique et le peuple, il y avait une volonté et une nostalgie de faire revivre la Ufa de nouveau, comme seule voie de ramener une vraie industrie prestigieuse du cinéma allemand. En compensation, plusieurs nouvelles sociétés de productions sont autorisées.

Mais tout se complique pour la renaissance fragile du cinéma allemand et la Ufa, Entre les puissances d’occupations, Les alliés et les soviétiques, on assiste à une montée considérable des tensions et la guerre froide commence. En 1949, L’Allemagne est divisée en deux à L’Ouest: c’est la République d’Allemagne Fédérale, à l’est c’est la République Démocratique Allemande. Ce contexte amena des assouplissements des puissances occupantes dans les deux nouvelles Allemagne et la fin du contrôle préalable obligatoire des films produits du côté de l’Allemagne fédérale où on assiste à une renaissance du cinéma allemand (ce dont l’omni-présence de l’ancien personnel de la Ufa y est pour beaucoup.) jusqu’a la fin des années cinquante.

C’est en 1953 qu’est levée l’interdiction du nom Ufa. Mais il faut attendre en 1956 pour voir (de nouveau) la Deutshe Bank se porter acquéreur du nom prestigieux et d’une partie de sa structure d’antan, avec un nouveau directeur général: Arno Hauke, on pouvait ainsi croire que la grande Ufa était revenue, mais elle n’était plus que l’ombre d’elle même. Elle ne suscitait plus l’intérêt des producteurs et des investisseurs. Hauke, quoique d’un dévouement et d’une compétence irréprochable,et malgré quelques bons films qui on été produits, ne pu mené à bien une reconstitution de gigantisme et de prestige espéré. La télévision, l’automobile étaient en pleine expansion et les habitudes de consommation changeais, et de toute façon les films allemands n’était, pour des raisons évidentes, plus exportables à l’étranger, donc les coûts d’amortissements en était réduits au seul marché ouest-allemand. En 1960, Hauke est congédié et remplacer par des administrateurs plus ou moins doués, en 1963 Après de houleuses années, la Deutsche Bank se résigne à se départir de ses avoirs et la clé est mise dans la porte.

Le logo actuel de la Ufa.

Héritage de la Universum-film aktien gesellschaft

En 1966 le gouvernement ouest-allemand crée la Fondation Firiedrich-Wilhelm-Murnau, qui ce porte acquéreur des droits des films de l’ancienne Ufa et la Bavaria.

Début année soixante-dix, le nom Ufa refait de nouveau surface, le nom Ufa et les installations de Neuebabelsberg sont aquis par le Bertelsmann Group, qui sera une maison de production de films. Ce groupe ira en conglomérats avec d’autres firmes allemandes impliquées dans le domaine de la télé et du divertissement. Après le chute du mur de Berlin et la réunification des années quatre vingt-dix, Le site de Neubabelsberg abrite la nouvelle Ufa, ainsi que d’autres firmes de productions et est devenu le haut lieu de la télévision berlinoise.

Le destin a voulu que le coup fatal porté au grand studio de son époque la plus faste le fut par une emprise stratégique d’une dictature assoiffée de vengeance (un plat qui se mange froid) et de colère (qui est mauvaise conseillère). Mais ce qui reste de l’ancienne Ufa aujourd’hui est gigantesque: entre 1918 et 1963 ont été produits plus de 3000 films et documentaires, pour le meilleur et malheureusement comme pour le pire, mais encore de nos jours les nom de Lang, Murnau, Lubisht, Dietrich, Wiene, Pommer, évoquent ce volet magnifique de l’histoire du septième art, de par son logo: le fameux losange qui dégage encore de la magie…les blousons blanc du personnel technique un peu comme à la NASA.

Mais au cours de années cinquante, C’est en l’Italie, avec les Fellini, Rosselini, Lenoe et la Cineccita en banlieue de Rome qui deviendra le nouveau centre névralgique du cinéma européen. Mais ça c’est une autre histoire!

Filmographie de Ufa (période du muet)

Cette liste n’est que partielle et elle ne constitue pas une liste officielle de la Ufa.

année titre français titre original allemand réalisateur(s)
1918 Carmen Carmen Ernst Lubitsh
1918 Les Yeux de la momie Die Augen der Mumie Ma Ernst Lubitsh
1918 Je ne voudrais pas être un homme Ich möchte kein Mann sein Ernst Lubitsh
1919 Madame du Barry Madame du Barry Ernst Lubitsh
1919 Le Cabinet du Docteur Caligari Das Kabinett des Doktor Caligary Robert Wiene
1919 La Métisse Halbblut Fritz Lang
1919 Le Maître de l’Amour Der Herr der Liebe Fritz Lang
1919 Les Araignées-1:Le Lac d’or Die Spinnen-1. Teil: Der Goldene See Fritz Lang
1919 Harakiri Harakiri Fritz Lang
1919 La Princesse aux huîtres Die Austernprinzessin Ernst Lubitsh
1919 La Poupée Die Puppe Ernst Lubitsh
1920 La statue qui marche Das Wandernde Bild Fritz Lang
1920 La Reine du Monde Der Herrin der Welt Joe May
1920 La Tête de Janus Der Januskopf F.W. Murnau
1920 Les Araignées-2:Le Cargo de diamants Die Spinnen-2. Teil: Das Brillantenschiff Fritz Lang
1920 Les Filles de Kohlhiesel Kohlhiesels Töchter Ernst Lubitsh
1921 Le Tombeau Indou Das Indishe Grabmal Joe May
1921 Coeurs en lutte Kämpfende Herzen Fritz Lang
1921 Léo et ses deux femmes Leo und seine zwei Bräute Leo Peuckert
1921 La Chatte des montagnes ? Ernst Lubitsh
1921 Le Courant Der Strom Felix Bash
1921 Le Dieu Noir Der Schwarze Gott Alfred Halm
1922 Lola Montès, la danseuse du roi Lola Montez, die Tänzerin des Königs Willi Wolf
1922 Docteur Mabuse, Le Joueur Doktor Mabuse, Der Spieler Fritz Lang
1922 La Femme du Pharaon Das Weib des Pharao Ernst Lubitsh
1922 Montmartre Die Flamme Ernst Lubitsh
1922 Enfants de la Pénombre Kinder der Finsternis Ewald André Dupont
1922 Le petit Muck Der Kleine Muck Wihelm Prager
1922 Le faux Prince Der falsche Prinz Wihelm Prager
1922 Petite table, couvre toi Tischlein deck dich Wihelm Prager
1923 La Rue ? Karl Grune
1923 L’Expulsion Die Austreiburg F.W. Murnau
1923 Le soulier perdu Der verlorene Schuh Ludwig Berger
1923 Les Finances du grand-duc Die Finanzen des Großherzogs F.W. Murnau
1924 Le Dernier des Hommes Der Letzte Mann F.W. Murnau
1924 La Princesse et le violoniste Der Prinzessin und der Geiger Graham Cutts
1924 La Chronique de Grieshuus Zur Chronik von Grieshuus Arthur von Gerlach
1924 Les Nibelungen: Siegfried Die Nibelungen: Siegfried Fritz Lang
1924 Michaël Mikaël Carl Theodor Dreyer
1924 La comédie du coeur Komödie des Herzens Rochus Gliese
1924 Les Nibelungen: La vengeance de Kriemhild Die Nibelungen: Kriemhilds Rache Fritz Lang
1925 La Tour du Silence Der Turm des Schweigens Johannes Guter
1925 Le danseur de ma femme Der Tänzer meiner Frau Alexender Korda
1925 La jeune fille sous protection Das Mädchen mit der Protektion Max Mack
1925 L’aventure de M. Filip Collins Herrn Filip Collins Abeuteuer Johannes Guter
1925 Un rêve de valse Ein Walzertraum Ludwig Berger
1925 Chemins de la force et la beauté Wege zu Kraft und Schönheit Wihelm Prager
1925 Le Père Voss Vater Voss Max Mack
1925 La fille du bureau Das Fräulein vom Amt Hans Schwarz
1925 La deuxième Mère Die Zweite Mutter Heinrich Bolten-Baeckers
1925 Tartuffe Tartüffe F.W. Murnau
1925 Le fermier du Texas Der Farmer aus Texas Arthur Robison
1925 L’homme sans logement Der ohne Wohnung Heinrich Bolten-Baeckers
1925 Variétés Variétés E.A. Dupont
1925 Pietro le corsaire Pietro der Korsar Arthur Robison
1926 Faust, Une Légende Allemande Faust F.W. Murnau
1926 Manon L’escault Manon L’escault Arthur Robison
1926 Le violoniste de Florence Geiger von Florenz Paul Czinner
1926 Les Frères Schellenberg Die brüder Schellenberg Karl Grune
1927 Metropolis Metropolis Fritz Lang
1927 ? Der Fürst von Pappenheím Richard Eichberg
1927 La guerre mondiale Der Weltkrieg Leo Lasko
1928 Les Espions Spione Fritz Lang
1928 ? Heimkehr Joe May
1929 La Femme sur la Lune Frau im Mond Fritz Lang
1929 L’asphalte Asphalt Joe May
1929 L’Enfer des Pauvres Mutter Krausens Fahrt ins Glück Phil Jutzi
1930 La favorite des dieux Liebling der Götter Hanns Schwarz
(période du sonore)
1930 L’Ange Bleu Der Blaue Engel Josef von Sternberg
1930 Le Chemin du paradis Die Drei von der Tankstelle Whilheml Thiele
1930 Cambrioleur Einbrecher Hanns Schwarz
1930 Adieux Abschied Robert Siodmak
1930 Mélodie des Herzens,Valse d’amour Liebeswalzer Whilheml Thiele
1930 Celui qui cherche son meurtrier Mann, der seinen Mörder sucht Robert Siodmak
1931 M, Le Maudit M – Eine Stadt sucht einen Mörder Fritz Lang
1931 Le Congrès s’amuse Der Kongress tanzt Erik Charell
1932? Tumultes Störme der Leidenschaft Robert Siodmak
1932 Le Vainqueur Der Sieger Hans Hinrich et Paul Martin
1932 Une idée superbe Ein toller Einfall Kurt Gerron
1932 Quand l’amour fait la mode Wenn die liebe Mode macht Franz Wenzler
1932 Moi et l’impératrice Ich und die Kaiserin Friedrich Holländer
1932 Le démon blanc Der weisse Dämon Kurt Gerron
1932 Un projet déjoué Strich durch die Rechnung Alfred Zeisler
1932 Ça va déjà mieux Es wird schon wieder besser Kurt Gerron
1932 La Lumière Bleu Das blaue Licht Leni Riefenstahl
1932 Comment vais-je l’annoncer à mon mari Wie sag ich’s meinem Mann Reinhold Schünzel
1932 Le Hussard noir Der schwarze Husar Gerhard Lamprech
1932 Le rêve blond Ein blonder Traum Paul Martin
1932 IFI ne répond plus FPI antwortet nicht Karl Hartl
1932 L’insolent Der Frechdachs Carl Boese et Heinz Hille
1932 Moi le jour, toi la nuit Ich bei Tag und Bei Nacht Ludwig Berger
1932 La comtesse de Monte Cristo Die Gräfin von Monte Christo Karl Harlt
1932 Deux cœurs et un battement Zwei Herzen und ein Schlag Wilhelm Thiele
1933 Le Testament du Docteur Mabuse Das Testament des Doktor Mabuse Fritz Lang
(période du nazisme)
1933 Georges et Georgette Viktor und Viktoria Reinhold Schünzel
1933 Petit, je suis content de ta venue Kind, ich freu’ mich auf dein Kommen Kurt Gerron
1933 Une saison au Caire Saison in Kairo Reinhold Schünzel
1933 ? Der Choral von Leuthen Carl Froehlich
1933 Abel et son harmonica Abel mit der Mundharmonika Erich Wascheck
1934 Vents frais du Canada Frischer Wind aus Kanada Heinz Kenter et Erich Holder
1934 Un homme veut se rendre en Allemagne Ein Mann will nach Deutschland Paul Wegener
1935 La jeune fille sotte Die törichte Jungfrau Richard Schneider- Edenkoben
1935 Un de trop à bord Einer zuviel an bord Gerhard Lamprech
1935 Le domino vert Der grüne Domino Herbert Selpin
1935 L’ordre supérieur Der höher Befehl Gerhard Lamprech
1935 Rend-moi heureux Mach’ mich glücklich Arthur Robison
1935 La jeune fille de Moorhof Das Mädchen vom Moorhof Detlef Sierck
1935 Les Dieux s’amusent Amphitryon Reinhold Schünzel
1936 Traîtres Verräter Karl Ritter
1936 La jeune Irène Das Mädchen Irene Reinhold Schünzel
1936 Axel à la porte du paradis Axel an der Himmelstür Ralph Benatzly
1936 Sous le ciel Brûlant Unter heißem Himmel Gustav Ucicky
1936 L’étudiant mendiant Bettelstudent Goerg Jacoby
1936 Le concert à la court Das Hofkonzert Detlef Sierck
1936 Ville Anatol Stadt Anatol Viktor Touransky
1936 Gouvernement de femmes Weiberregiment Karl Ritter
1936 Les enfants du bonheur Glückinder Paul Martin
1937 Et toi, mon trésor, tu est du voyage Und Du, mein Schatz, fährst mit Goerg Jacoby
1937 Patriotes Patrioten Karl Ritter
1937 Opération Michael Unternehmen Michael Karl Ritter
1937 On a arrêté Sherlock Holmes Der Mann, der Sherlock Holmes war Karl Hartl
1938 Permission sur parole ? Karl Ritter
1939 Mademoiselle Fräulein Erich Waschneck
1939 Légion Condor Legion Condor Karl Ritter
1939 Trois pères autour d’Anna Drei Vater um Anna Carl Boese
1939 Pour le mérite Pour le mérite Karl Ritter
– début du deuxième conflit mondial, 1 er septembre 1939.
1939 La campagne de Pologne Feldzug in Polen Fritz Hippler
1940 Le poète de la petite ville Der Kleinstadpoet Josef von Baky
1940 Baptême de feu Feuertaufe Hans Bertram
1940 Victoire à l’Ouest Sieg im Westen Svend Noldan
1941 Sous-marins à l’ouest U-boote westwärts Günther Rittau
1941 ? Hotel Sacher Erich Engel
1941 Stukas Stukas Karl Ritter
1941 La Belle Diplomate Frauen sind doch bessere diplomaten Georg Jacoby
1941 Nuit de noces Hochzeitsnacht Carl Boese
1941 Danse avec L’empereur Tanz mit dem Kaiser Georg Jacoby
1941 Annelie: l’histoire d’une vie Annelie: Die Geschichte eines Lebens Josef von Baky
1942 Noces à Bärenhof Hochzeit auf Bärenhof Carl Froelich
1943 Aventures fantastiques du baron Munchhausen Münchhausen Josef von Baky
1944 ? Der Majoratsherr Hans Deppe
1944 L’hôtel des noces Das Hochzeitshotel Carl Boese
1944 Pourquoi ment-tu, Elisabeth? Warum lügst du, Elisabeth? Fritz Kirchhoff
1944 Une femme pour trois jours Eine Frau für drei Tage Fritz Kirchhoff
1944 Nuits d’été Sommernächte Karl Ritter
1944 Une maison joyeuse Ein fröhliches Haus Johannes Guter
1944 Offrande au bien-aimé Opfergang Veit Harlan
1944 Rêverie Träumerei Harald Braun
1945 Au bistrot de l’amour éternel Die Schenke zur ewingen Liebe Alfred Weidenmann
(la nouvelle Ufa de 1956 à 1963)
1958 Maman n’est elle pas fabuleuse? Ist mama nicht fabelhaft? Peter Beauvais
1958 Tant que le cœur bat Solange das Herz schlägt Alfred Weidenmann
1959 Sans tambour ni trompette Die Gans von Sedan Helmut Käutner
1961 Gravier noir Schwarzer Kies Helmut Käutner
1961 Le miracle de Malachie Das Wunder des Malachias Berhard Wicki

 

Anecdotes

 

 

– Fritz Lang n’as pas caché être impressionné par le savoir faire technique des américains en assistant au tournage du Fantôme de l’Opéra à
Universal City ,durant son voyage aux États-Unis en 1924 en compagnie d’Erich Pommer.

– Après avoir vu Metropolis, H.G. Wells avait qualifié le film »d’œuvre tapageuse» et de » fumisterie ignorante et démodée afin de barré la route
à n’importe quel film de meilleure qualité.» (3)

– En 1933, La Ufa avait même fait l’achat d’un avion des usines Klemm,en vu d’un film, mais le projet fût malheureusement abandonner, ce
qui aurais pu être, sans doute, le premier film d’avion de l’histoire du cinéma.

-Alfred Hitchcock qui a travailler à la Ufa comme décorateur en 1924, lors d’une pause, Friedrich Wilhelm Murnau (qui tournait sur le plateau, le Dernier des hommes) enseigna à Hitchcock que la décoration, tel qu’elle se présentait sur le lieu de tournage, ne jouait aucun rôle: »la seule chose qui compte était ce que l’on voit à l’écran». (4).

Références:

Livres:

 

1. Collectif: Les années d’illusions,Time-Life,1979, p.74.
2. Klaus Kreimer: Une histoire du cinéma allemand: La Ufa, Flammarion,1994.p.500.
3. Klaus Kreimer: Une histoire du cinéma allemand: La Ufa, Flammarion,1994.p.235.
4. Klaus Kreimer: Une histoire du cinéma allemand: La Ufa, Flammarion,1994.p.159.
-P.Savard et H. Dussault: Histoire générale III, De 1815 à 1968, Centre Éducatif et Culturel,1968.
-Dominique Païni et Guy Cogeval: Hitchcock et l’art : coïncidences fatales, M.N.B.A, 2001.
-Peter Mänz et Christian Maryška: Ufa Films Posters 1918-1943,1998.
-Collectif, Cinéma d’aventures,Cinéma de science-fiction, Alpha, 1979.
-Georges Sadoul, Le cinéma français,Flammarion,1962.

Revues:

-La cinémathèque, no.63,avril-mai 2001,p.63.

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