Cryptetian

Tintin, Hergé et Cryptetian

Histoire d’une influence et d’une passion

Avant propos

Certains d’entre vous iront surement se dire: »encore un énièmme article sur Tintin!» ….et oui encore et encore, Cryptetian devait en venir là un jour ou l’autre tant richesse de ce thème semble inépuisable…Tant de bédéiste, d’artistes, de journalistes, de chroniqueur et autres scribes ayant succombés aux charmes des albums d’Hergé se laissent un jours ou l’autre aussi allés aux besoin de partager leurs passion tintinesque qui les habitent pour le reste de leurs vie.

Au vue de l’événement de la sortie du Tintin de Steven Spielberg.

Cryptetian a juger le moment venu de vous raconter ce qu’il en est de l’impact d’Hergé sur son cheminement.

Voici ici un survol de d’une tintinmanie, une introspection de Cryptetian, d’un aspect autobiographique, dans ce qu’Hergé, par la puissance de son œuvre, m’a apporté à moi – humble inconnu – comme à tant d’autres tel un géant du cinéma actuel comme Steven Spielberg. En outre cet article est agrémenté de mes documents personnels, mes dessins d’enfant, de mon entretien en 2004 avec Jean-Pierre Talbot, soit l’acteur belge qui a personnifié Tintin dans les films Tintin et le mystère de la toison d’or (1960) et Tintin et les oranges bleues (1962).

N.B. Les titres des albums d’Hergé, ainsi que les titres de films, les mêmes souvent évoqués au cours de cet article n’en deviennent qu’abrégés au fil de l’article, ex: Le secret de la Licorne pour ensuite devenir Licorne etc, dans le but d’alléger le texte.

Introduction

Depuis la première apparition de Tintin le 10 janvier 1929 dans le Petit Vingtième, le supplément jeunesse du quotidien bruxellois Le XXème siècle, la bande dessinée, quoique aillant eu des précédents aux États-Unis et en Europe, mais avec Hergé ce courant artistique est devenu en pleine ébullition et les répercussions sont telles que le tout allait influencer fortement des générations successives d’artistes, faisant de la BD une important maillon de l’industrie de la publication. Comme beaucoup d’enfants, j’ai appris a dessiner en lisant (ou en regardant, car d’un âge encore incapable de lire) les Tintin.

La découverte

Pour bien expliquer cette passion tintinesque, elle allait se faire en deux phases: d’abord les albums, dans la maison familiale sur la table du salon trainaient des albums d’Hergé: des Jo, Zette et Jocko et des Tintin.

En deuxième lieu, l’impact provoqué par le premier visionnement du Le Temple du soleil ( très beau long métrage en animé auquel avait participé Bob De Moor) et surtout, Le Mystère de la Toison d’or qui allait ajouter une crédibilité (comme s’il en avait besoin). D’abord, je vais vous parler de l’impact qu’a eu ce film lors du premier visionnement sur l’enfant que j’étais à 8 ou 9 ans et déjà fan de Tintin. Ce film m’avait ébloui par la présence de mes personnages préférés, l’atmosphère maritime, l’évasion de la Grèce, la Turquie lointaine, sa musique sympatique et le charme suranné du cinéma français de années soixante. Nous sommes vers 1975…

Tintin vs Stars Wars: choc des titans

  • Le charme des dessins, albums La licorne, Le trésor, Coke en stock et le film La Toison d’or ayant initié mon intérêt pour les bateaux et le monde maritime .
  • Dans les rares occasions où j’ai eu accès à la bibliothèque de l’école primaire de mon village, j’étais systématiquement à la recherche de publications sur Tintin et Hergé, mais à cette époque ces publications étaient rares, mais l’occasion m’amenait à découvrir d’autres pépites (permettez moi ce clin d’œil) comme la superbe série illustrée de la collection Cadet-Rama, d’Alain Grée, publiée chez Casterman (comme les Tintin) également très inspirante et riche en dessins aux coloris magnifiques et très éducative.
»les magnifiques coloris de On a marché sur la lune m’étais plus imposant, bref, une fascination totale»

    Au même moment sur les écrans cinéma, apparaissait en 1976 le premier film de la série Stars Wars. Ce film avait provoqué une onde de choc considérable à l’époque, un space opera très avant-gardiste avec une trame musicale imposante ,un battage médiatique et une tonne de produits dérivés comme les jouets, les affiches etc.. Tous mes petits collègues de classe en parlaient et étaient atteints de la folie Stars Wars,(combien parmi eux en sont encore atteints aujourd’hui avec le même degré de passion?) je peux me permettre de me poser cette question avec un mince sourire.. Mais pour moi rien n’y fit: la fusée, la base secrète de Sbrodj, les magnifiques coloris de On a marché sur la lune m’étaient plus imposants, bref ,une fascination totale, je me rend bien compte que j’étais immunisé de l’œuvre somme toute magnifique de Georges Lucas.

    Je ne pouvais constater à cette époque que l’œuvre d’Hergé allait contribuer à cristalliser mes champs d’intérêt à jamais, comme pour l’astronautique, les bateaux, la géographie, l’histoire etc. Les nombreuses relectures allaient de paire avec un moment de détente et d’évasion garantie avec un rite presque particulier presque à chaque album.

    La visite au Musée des beaux-arts de Montréal en 1979

    • En 1979, c’est le cinquantième anniversaire de Tintin, le tout coïncide avec la fin de mon école primaire et ayant enfin réuni dans ma précieuse bibliothèque tous mes Tintin manquants que mes parents m’avaient achetés un à un.
    • On est au printemps et on annonce la venue de l’exposition «Le musée imaginaire de Tintin» au Musée des Beaux-arts de Montréal. Cette annonce était suivis d’un spécial sur la venue de l’exposition à la populaire émission télé de fin de soirée animé par Michel Jasmin (à la chaine québécoise TVA).
    • Comme nous habitions la région de Québec, mais que nous avions de la famille qui habitait Montréal, vu ma requête express et sans me faire de promesse formelle, mes parents me confirment que nous pourrions y aller si possible.
    • C’est à la fin d’août de la même année, tout juste avant que J’entre à l’école secondaire ( au lycée ), nous sommes finalement aller faire un tour à Montréal chez notre bonne parenté et aller visiter l’exposition Tintin.
    • Le jour de la visite étant venu, par un après-midi nuageux mais agréable, nous entrâmes au Musée des beaux-arts par le vieux pavillon aujourd’hui appelé Michal et Renata Hornstein, à cette époque il faut avoué, le Musée des Beaux-arts de
      Montréal était de taille plutôt modeste avant qu’il connaisse un vague d’agrandissement quelques années plus tard.
    • Pour la visite, depuis le temps, j’avoue avoir un peu de mal à me souvenir, surtout à cause aussi de l’émotion, mais bon, mais c’était grandiose, je me souviens entre autres du fétiche arumbaya (L’Oreille), du fétiche représentant le chevalier de Haddock (Le Trésor), mais surtout de la présence d’un scaphandre d’une mission Apollo prêtée par la N.A.S.A. pour l’occasion et également de la présence aussi d’une petite roche lunaire encastrée dans une lourde pyramide de verre.

    A droite : un authentique scaphandre de mission Apollo 15 , porté par David R. Scott. On remarque que le scaphandre porte encore les souillures de poussière lunaire! Photo prise par Cryptetian au Smithsonian Museum, le musée de l’aérospatiale de Washington en 2010.

    Premiers albums sous la loupe de Cryptetian: Objectif lune et On a marché sur la lune.

    Découverte de ces albums: vers 1977. Nous somme encore en pleine guerre froide, Premier ministre du Québec: René Lévesque; président des Étas-Unis: Jimmy Carter; Président de l’Union soviétique: Leonid Brejnev.

    À droite: une fusée V-2, utilisée par l’armée allemande pendant la 2ème guerre mondiale, qui a servit de modèle à Hergé pour dessiné la fusée XFLR-6 d’ Objectif lune, également photographiée au Smithsonian Museum.

    Phrase culte: » si nous y somment parvenu, quelqu’un d’autres aurais pu y parvenir..»

    À chaque fois que je ressortais cet album, recontemplant la couverture, c’est comme si je m’attendais à ce qu’une nouvelle histoire lunaire me serait racontée! Mais les années passaient, au fil de relectures, je crois que c’est sur cette histoire lunaire en deux albums que je me suis le plus astucieusement interrogé sur la façon dont Hergé devait s’être documenté pour écrire et dessiner cette péripétie scientifique: y voyant les dispositifs de sécurité, les laboratoires, le personnel etc, j’y reconnaissais déjà vaguement la NASA, et y associait le site de l’environnement montagneux du centre de recherche de Sbrodj à l’Union Soviétique. En outre, j’y avais reconnu en la fusée expérimentale XFLR6 une ressemblance aux fusées allemandes V2, bien illustrée dans le dictionnaire Larousse, mon autre livre de chevet, donc côté documentaire, c’est tout ce que j’y perçevais. À la fin des années ’70, les livres traitant Tintin et l’œuvre d’Hergé étaient encore rares. C’est quelques années plus tard, vers les ’80, quand ces livres ont commencé à abonder, que j’ai découvert l’ampleur du travail de documentation d’Hergé et également découvrir l’univers des studios Hergé et ses collaborateurs hors-pair, à commencer bien sûr par Bob DeMoor, Jacques van Melkebeke et les précieux conseils d’un certain Bernard Heuvelmans zoologiste de profession, mais aussi écrivain et véritable génie touche à tout, ce qui a amené des précieux conseils sur l’astronautique à Hergé pour l’élaboration de ce récit lunaire.

    Commentaire d'une séquence

    Dans Objectif, page 23-25, Hergé nous laisse un moment avec les Dupondt pour nous faire visiter plus en profondeur cette les immenses installations du centre de recherche.

    Héritage de ces albums sur Cryptetian:

    Pour conclure ce volet de On a Marché et Objectif ,Hergé et Tintin m’ont laissé en héritage un intérêt soutenu pour les fusées, l’astronomie et l’exploration de la lune qui ne c’est jamais taris depuis 30 ans passées (Ouf!) Pour preuve veuillez découvrir ma belle maquette lunaire dont le décor est directement de on a marché sur la lune.

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